Des diplomates de premier plan exhortent les Caraïbes à soutenir l'écocide en tant que crime international
L'ambassadeur d'Antigua-et-Barbuda aux États-Unis, Sir Ronald Sanders, s'est salué la définition juridique de l'écocide qui vient d'être comme une "nouvelle encourageante". Il a déclaré que cette définition "ouvrirait la voie à des poursuites pénales contre les entités qui causent des dommages écologiques", tels que les marées noires ou les accidents nucléaires, auxquels il note que "les Caraïbes sont exposées depuis longtemps".
Sanders a rappelé que "c'est un homme des Caraïbes, A.N.R Robinson, ancien premier ministre de Trinité-et-Tobago, qui, en 1989, a relancé l'idée de la Cour pénale internationale (CPI), compétente pour juger les crimes internationaux. Il a déclenché le processus qui a finalement abouti à l'adoption du statut de Rome, le traité fondateur de la Cour, entré en vigueur en 2002. De grandes tâches ont été assumées par de petits pays qui ont réussi lorsqu'ils ont agi ensemble".
Il joint sa voix à celle de Sir Shridath Rampal, juriste international et ancien secrétaire général du Commonwealth, pour saluer cette définition. Dans une récente déclaration publique, M. Rampal a appelé à "soutenir sérieusement, au niveau mondial, le travail du groupe d'experts indépendants pour la définition juridique de l'écocide, organisé par la fondation Stop Ecocide. Leur "commentaire et texte de base" d'une définition de l'"écocide" en tant que crime international mérite l'attention urgente de l'humanité".
La conclusion de M. Sanders est sans équivoque : "Tous les pays des Caraïbes devraient adopter et promouvoir le projet de loi visant à faire de l'écocide un crime international. Ce faisant, ils s'appuieraient sur un autre volet du droit international qui, avec la diplomatie, constitue un outil essentiel pour la défense de leurs intérêts".