"le droit pénal à la rescousse

La Belgique s'engage à prendre des mesures diplomatiques pour mettre fin au crime d'écocide

Image WhatsApp 2020-10-27 à 22.54.54.jpeg

Après de longues délibérations (493 jours) à la suite des élections de l'année dernière, le gouvernement de coalition à Bruxelles a enfin atteint sa forme définitive et a son programme pour les quatre prochaines années pour les quatre prochaines années. Parmi les engagements pris par le gouvernement, il est important de souligner la reconnaissance d'un crime d'écocide, tant au niveau international que dans la législation nationale.  

Faisant écho à la déclaration du président français Emmanuel Macron en juin dernier, le nouveau gouvernement s'est engagé, concernant le droit interne, à ce que "des experts soient appelés à donner leur avis sur l'inscription de l'écocide dans le nouveau code pénal " [p50 para1]. Au niveau international, le gouvernement s'est fermement engagé à "mener des recherches et à prendre des initiatives diplomatiques visant à mettre un terme au crime d'écocide, c'est-à-dire à la destruction consciente des écosystèmes " [p79 para 5].

Ces engagements font suite à la proposition du député écologiste Samuel Cogolati en juillet dernier. Samuel Cogolati en juillet que le gouvernement soutienne l'initiative du Vanuatu et des Maldives, qui ont tous deux demandé l'année dernière que l'on envisage sérieusement de modifier le statut de Rome de la Cour pénale internationale afin d'y inclure l'écocide. M. Cogolati (photo) se réjouit de l'engagement du gouvernement, soulignant l'urgence de la situation mondiale : "Nous devons protéger la nature et les générations futures par des moyens beaucoup plus forts et plus applicables... Parce que sans eau, sans forêts, sans air pur, nous ne pouvons pas survivre sur Terre. La planète est notre maison commune. Il est temps que le droit pénal vienne d'urgence à la rescousse".

Ruth_Davey_Photographer_Look_Again_Stop_Ecocide_Jojo_Mehta-2409.jpg

Jojo Mehtacofondateur de Stop Ecocide International et présidente de la fondation Stop Ecocide, a déclaré : "Il s'agit d'une nouvelle extrêmement encourageante et opportune : "Il s'agit d'une nouvelle extrêmement encourageante et opportune. Les États se rendent compte qu'il est nécessaire d'adopter des mesures de dissuasion applicables contre la destruction massive des écosystèmes, et le fait de considérer l'écocide comme un crime international donnerait également un poids réel à la Engagement des dirigeants en faveur de la nature signé par plus de 70 chefs d'État en début de semaine".

Un groupe d'experts doit élaborer une définition de l'écocide

Qu'entend-on exactement par "écocide" ? explique M. Mehta : " Bien que notre définition de travail concerne essentiellement les dommages massifs et la destruction des écosystèmes, commis en connaissance de cause, un groupe d'experts en droit pénal international, conseillé par d'éminents scientifiques spécialistes du climat et de l'environnement, est actuellement convoqué par la fondation Stop Ecocide. Le groupe a pour mission de rédiger une définition claire et juridiquement solide qui pourra être proposée par les États à la Cour pénale internationale. La liste complète des membres du groupe sera communiquée en temps utile".

Les États soutiennent de plus en plus l'idée de faire de l'écocide un crime international : en décembre dernier, les petits États insulaires du Vanuatu et des Maldives ont demandé que l'on envisage sérieusement de criminaliser l'écocide. ont demandé que le crime d'écocide soit sérieusement pris en considération lors de l'assemblée de la Cour pénale internationale ; au début de l'année, le mouvement ouvrier suédois a demandé à la Suède de prendre l'initiative de proposer ce crime. a exhorté la Suède à prendre l'initiative de le proposeren juin, le président français Macron a promis de s'en faire le champion. a promis de le défendre sur la scène internationale. Le pape François a également déclaré qu'il pensait que l'écocide devrait être ajouté à la liste des crimes internationaux ; il a reçu Valérie Cabanes, membre du conseil consultatif de Stop Ecocide, pour une Valérie Cabanes, membre du conseil consultatif de Stop Ecocide, lors d'une audience récente.


Précédent
Précédent

La Suède discute d'une loi sur l'écocide

Suivant
Suivant

une audience avec le pape francis