La jeunesse mondiale réclame une la loi sur l'écocide avant la COP30
Résumé
La Déclaration mondiale de la jeunesse 2025, portée par des milliers de jeunes originaires de plus de 100 pays, appelle à l’adoption de lois contre l’écocide afin de tenir les entreprises et les États responsables des atteintes qu’ils auraient causées à l’environnement. Le texte met également en lumière le fait que « les guerres, les génocides et les conflits entraînent une dégradation des écosystèmes et amplifient le changement climatique par des émissions massives et incontrôlées ».
Ce document de 91 pages, élaboré par le biais de YOUNGO, la constituante officielle des enfants et des jeunes auprès de la CCNUCC , sera présenté lors de la COY20 et COP30, qui se tiendront à Belém, au Brésil, ce mois-ci.
La déclaration met en avant cinq priorités essentielles :
Renforcement des CDN (Contributions Déterminées au niveau National) — adopter des engagements clairs pour limiter le réchauffement à 1,5°C, à travers une sortie complète, rapide et équitable des énergies fossiles, garantissant une transition juste et fondée sur les droits humains.
Équité intergénérationnelle — l’institutionnaliser comme principe fondamental dans toutes les formes de gouvernance climatique, en cohérence avec l’avis consultatif de la CIJ de juillet 2025.
Paix et protection — reconnaître les impacts environnementaux et climatiques des guerres et appeler à un cessez-le-feu mondial immédiat afin de protéger les communautés vulnérables.
Justice climatique et financière — garantir un financement accessible, équitable et basé sur des subventions pour les initiatives locales, dirigées par les jeunes et les groupes marginalisés, tout en réformant les systèmes financiers mondiaux.
Priorité à l’adaptation — placer l’adaptation au même niveau que l’atténuation et le financement, renforcer les plans nationaux et soutenir la résilience menée par les communautés locales.
Élaborée à partir des Conférences Locales de la Jeunesse (LCOY) organisées dans des dizaines de pays, la déclaration exprime une position unifiée de la jeunesse mondiale, établissant un lien direct entre les destructions environnementales causées à la fois par les activités industrielles et les opérations militaires et la nécessité d’une responsabilité pénale internationale.
Paulina Slawek, ambassadrice étudiante de Stop Ecocide International, a déclaré :
« Lorsque des milliers de jeunes issus de plus de 100 pays reconnaissent officiellement que les guerres et les conflits constituent une forme de destruction environnementale – un écocide – dans le cadre du processus climatique des Nations unies, cela envoie un message clair et puissant aux dirigeants mondiaux : notre génération refuse un avenir où les dommages massifs à l’environnement resteraient impunis. En tant qu’étudiants et jeunes citoyens, nous voyons clairement ce que beaucoup de responsables refusent encore d’admettre : la crise climatique et l’effondrement écologique sont indissociables des questions de justice, de responsabilité et de droit pénal. »
Salsalina Larasati, ambassadrice étudiante de Stop Ecocide Student Ambassador et contributrice à la Déclaration mondiale de la jeunesse, a ajouté :
« La destruction massive de l’environnement ne menace pas seulement nos moyens de subsistance, elle ébranle aussi notre sentiment d’appartenance. L’environnement ne se contente pas de donner la vie, il en est le fondement même. Le minimum que nous puissions faire est de le protéger, en militant pour une criminalisation de l’écocide : un appel à la solidarité et à la justice, porté aussi par la jeunesse, pour défendre l’équité entre les générations. »
Vous pouvez lire la Déclaration mondiale de la jeunesse dans son intégralité ici.